La pratique de l’Observation trouve son origine dans les grandes traditions orientales qui visent à libérer l’esprit de ce qui l’asservit. Elle ne relève pas d’une démarche religieuse, ni d’un dogme, d’une théorie ou d’une quelconque philosophie.

L’Observation pose simplement la question  « qui suis-je ? », non pas en tant que personne sociale mais en tant que conscience incarnée faisant l’expérience de ce que l’on appelle l’existence. De ce fait, elle s’intéresse à ce qui se passe dans le ici et le maintenant de notre expérience. Elle s’intéresse donc à la vie de l’esprit, au fonctionnement de la conscience puisque si l’esprit n’est pas là, si la conscience est absente, aucune expérience n’est possible.

Par sa nature même, elle s’adresse à tous les êtres humains, sans distinction aucune, à partir du moment  où ils s’intéressent à eux-mêmes en tant qu’être existentiel.

La pratique de l’Observation est avant tout une démarche concrète : il s’agit d’apprendre à observer la vie de l’esprit, c’est-à-dire l’ensemble des mécanismes qui animent les  fonctionnements de la conscience.

Et lorsque nous commençons à observer ces mécanismes, nous découvrons qu’en permanence il nous arrive deux choses :

• une activité sensorielle par laquelle nous sommes informés du monde qui nous entoure, des situations dans lesquelles nous sommes engagés,
• le commentaire sous forme de pensées que nous faisons de ces situations.

Si les portes de la perception étaient purifiées, toutes les choses apparaîtraient à l’homme telles qu’elles sont, infinies. Car l’homme s’est enfermé, jusqu’à voir toutes choses au travers des étroites fentes de sa caverne.

William Blake

VIVRE sa vie PLUTÔT QUE de la PENSER

Que PEUT-ON ATTENDRE D’UNE TELLE DEMARCHE ?

La vitalité

Une amélioration nette de la vitalité qui est la base de notre bien-être existentiel

Un développement de l’Attention et de l’apaisement

Un développement significatif de l’Attention et de l’apaisement qui accompagne la sortie progressive de l’identification aux pensées. Il s’agit de vivre sa vie plutôt que de la penser continuellement.

L’ expérience des mécanismes de la pensée

Une compréhension basée non sur la théorie mais bien sur l’expérience personnelle des mécanismes qui animent la pensée.

Un meilleur équilibre émotionnel

Un meilleur équilibre émotionnel qui découle directement du développement des deux points précédents.

LES 3 premières étapes

L’observation propose une façon de faire reposant sur une chronologie dont nous évoquons ici les 3 premières étapes.

DETENTE

En préalable, la pratique de l’Observation demande la mise en place d’un certain niveau de détente car les tensions, qu’elles soient physiques ou mentales, accaparent notre attention et freinent la disponibilité qui est la première des qualités à développer dans l’art de l’Observation. Par conséquent, la première étape insiste sur la détente.

Cela passe par la capacité à ramener de l’attention sur les sensations corporelles et par l’apprentissage de techniques permettant de se détendre dans les quatre postures : couché, assis, debout et marchant. Cette première étape implique également la compréhension des mécanismes du stress, le développement de notre capacité à mieux le gérer, la découverte de l’importance du repos puisque la qualité de celui-ci conditionne la qualité de notre action.

VITALITE

La deuxième étape insiste sur l’importance cruciale de la vitalité car attention et énergie marchent de pair. Si la vitalité est bonne, l’esprit trouve facilement l’attention-disponibilité qui permet d’avancer dans l’expérience de l’Observation. Cette deuxième étape précise donc les conditions générales d’une bonne vitalité mais elle aborde aussi, avec le début des pratiques respiratoires, un des facteurs clefs du développement de la vitalité.

OBSERVATION

La troisième étape précise la notion d’Observation et donne les premiers éléments permettant d’entrer plus avant dans l’Observation des mécanismes qui animent notre activité mentale.

Dans sa forme la plus avancée, la pratique de l’Observation nous amène à reconnaître qui et ce que nous sommes vraiment et non pas ce que nous croyons être ou ce que nous essayons de paraître aux yeux d’autrui.