La respiration apporte une aide précieuse au processus thérapeutique. Elle peut faire partie intégrante d’une démarche thérapeutique spécifique comme l’APO. Elle favorise l’accès au corps et à la sensation par la réduction de l’état de stress et le développement de la détente. Elle est une porte d’accès à la libération émotionnelle.

Par son pouvoir de transformation, par le fait qu’elle est un pont naturel entre corps et psychisme, entre conscient et inconscient, elle peut aussi constituer un chemin de changement à part entière ; elle se suffit alors en quelque sorte à elle-même.

Ma pratique de la thérapie de la respiration s’appuie aujourd’hui sur mon long parcours avec Jacques de Panafieu mais aussi à sur ma connaissance du Yoga Nidra et des pratiques énergétique de l’Orient ancien.

un POUVOIR DE TRANSFORMATION

En Occident, depuis quelques décennies, on a découvert, le pouvoir de changement inhérent à une pratique méthodique de la respiration. A titre d’exemples, le rebirthing  et la respiration holotropique  de  Stanislaf Groff placent la respiration au cœur du travail thérapeutique à caractère psychocorporel ; d’autres approches comme la sophrologie,  la bioénergie ou certaines formes d’hypnothérapie  lui accordent une place non négligeable.

 

Le pouvoir de transformation de la respiration tient d’abord au fait que celle-ci nous ramène à notre réalité biologique et physiologique et à notre sensorialité. Ce que je perçois de la respiration, ce sont ses manifestations qui sont de l’ordre de la sensation : amplitude respiratoire, rythme, débit ou encore localisation. La conscience de l’activité respiratoire va ainsi nous ouvrir à l’expérience du ressenti corporel, expérience dont nous sommes généralement coupés du fait de l’incessant bavardage de la spéculation mentale.

un PONT ENTRE CORPS ET PSYCHISME

En second lieu, la respiration est un pont entre le corps et le psychisme. Nous avons tous une expérience, ne serait-ce que diffuse, de ce lien. La colère altère notre respiration, celle-ci s’amplifie, s’accélère ou se bloque ; une très forte émotion peut entraîner une hyperventilation spontanée ; qu’au contraire, un état de quiétude vienne à s’installer et la respiration s’affine naturellement.

Fatigué, peut-être même déprimé, nous voilà marchant le long d’une plage ; au bout de cette promenade d’une heure ou deux nous nous découvrons de nouveau reposé et nous faisons l’expérience d’un enthousiasme et d’une vitalité retrouvés. Que s’est-il passé ? Nous avons marché reprenant petit à petit contact avec le contexte sensoriel : la mer, le ciel, le sable sous nos pieds; progressivement notre amplitude respiratoire s’est modifiée, un rythme s’est installé et notre état mental a changé.

un PONT ENTRE CONSCIENT ET INCONSCIENT

L’activité respiratoire est réglée par des mécanismes automatiques, mais elle peut devenir consciente par un simple déplacement de notre attention vers elle. La respiration aide alors la personne à entrer en contact avec son monde intrapsychique dans la mesure où elle ouvre un espace de silence dans lequel peuvent émerger les contenus inconscients. En particulier l’expérience montre que la respiration consciente agit comme un puissant stimulant de la mémoire.